Depuis combien de temps? Dans quelles circonstances? Comment est-il? Est-ce celui d’un super-héros? Celui d’un général, bardé de galons? La bure d’un pèlerin depuis longtemps sur le chemin? Ce pull en cachemire qui m’apporte du réconfort? Ou carrément l’armure en fer? Est-il flambant neuf avec les boutons qui brillent? Usé aux coudes? Troué? Reprisé? Est-il trop grand? Trop petit? Est-il sur mesure? Peut-être que je l’ai cousu moi-même? Ou me l’a-t-on offert? Qui suis-je quand je le porte? Est-ce que je le porte? Ou est-ce que je le supporte? Combien pèse-t-il? Où est-ce que je sens son poids? Sur mes épaules? A l’intérieur de ma tête? Comment je me sens dedans? Super à l’aise? Ou quelque peu empoté? Que représente-t-il pour moi? Une carapace? Un talisman? Un cocon? Une planque? Un amplificateur de mes talents? Une façon de «faire plaisir»?
«-Je ne suis rien sans le costume!
Peter Parker & Tony Stark – Spiderman : Homecoming.
– Si vraiment tu n’es rien sans ce costume c’est que tu ne le mérites pas.»
Il n’y a aucun mal à porter un costume. Encore faut-il garder en tête que le costume n’est rien sans la personne qui le porte. Et non l’inverse. Que c’est l’individu qui sublime le costume. Et non l’inverse. Que l’illusion du paraître ne remplacera jamais la profondeur de l’Être.
Peut-être est-ce cela «se mettre à nu»? … Se créer un costume à sa mesure, évolutif et polymorphe.
Et choisir de le porter.
Ou pas.
Tous à poil?
Qu’en pensez-vous?
Affectueusement
Delphine