Côté pile, une femme débordante d’énergie, qui est souvent partante pour des tonnes d’activités, et qui se donne à fond.
Côté face, une ermite qui se replie dans son cocon, en maîtrise totale du mode loque.

Ceux qui ont fait l’expérience du côté face se comptent sur les doigts des 2 mains grand max.

Normal … Déjà il m’a fallu un paquet d’années pour l’accepter, et puis, quand je suis à plat, ou quand simplement je sens que j’ai besoin de temps pour moi, je me terre dans ma grotte, animal complètement asocial.

Pendant les vacances j’ai passé une soirée magique avec des amis que je n’avais pas vus depuis plus de 5 ans. Suivie d’une agréable sortie accrobranche le lendemain matin. Et c’était top!

Et c’était aussi arrosé, bruyant, agité, et caniculaire … bref, pour moi, épuisant. Physiquement et mentalement.

Alors pendant que la troupe se retrouvait sur la plage cette même après-midi, je suis restée dans ma location. Toute seule. Et j’ai pris ce temps pour moi. C’est ce dont j’avais besoin à ce moment là. Mes amis et ma famille ont passé une très belle après-midi. Et moi aussi. Et le soir, j’étais reboostée et ravie de dîner avec eux.

Hier, Mayol a eu 16 ans. Ce samedi, il fêtera son anniversaire avec ses potes, son père et sa sœur dans une salle de bloc. Cet environnement ne me convient pas. J’ai beau essayer, juste passer la porte de cet endroit me pompe toute mon énergie. Voilà c’est tout. Il le sait, il en a déjà fait l’expérience. Et ce n’est absolument pas grave … je sais qu’il passera une très belle journée. Et moi aussi.

Une de mes clientes souffre de ne pas trouver sa juste place. Elle se dévoue corps et âme à son travail de thérapeute, de maman de 2 étudiants, et d’épouse. Elle fait plein de trucs qui la minent et la bouffent, sous couvert de “ç’est pour ma fille”, “je ne peux pas laisser ce patient en rade”, “mon mari a besoin de moi”. A tel point que la gratitude exprimée par ses proches ne parvient absolument pas à la réjouir et à combler son mal-être. Elle est constamment “au service de” … de tout le monde, sauf d’elle-même.

Elle a eu un déclic lors d’une de nos séances récemment. Elle m’a dit: “I dont’ have to die for them to live”.

En effet, tu n’as pas besoin de te sacrifier pour que les personnes autour de toi soient heureuses.

Il fut un temps où je disais OUI à tout. Par peur de passer à côté d’instants précieux. Par crainte de déplaire. Et j’ai morflé. Physiquement et mentalement.

Désormais je dis OUI à ce qui me donne de l’énergie. Même si parfois ça implique de dire NON à des personnes qui me sont chères.

You don’t have to die for them to live.

Affectueusement,

Delphine.